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204 [i585] JOURNAL
Lorraine, par lequel demeurans aux termes de religion , faute de meilleur prétexte, fut arrêtée une seule religion en France, et l'extermination de la contraire, sans parler d'autre chose. Le pis en tout cela étoit que le Roy étoit à pied, et la Ligue à cheval; et que son sac de pénitent n'étoit à l'épreuve comme la cuirasse des ligueurs.
Le premier juillet, le Roy eut avis certain de la mort du duc de Nemours, arrivée le 19 juin en Savoye. Ce bon prince ne voulut jamais être de la Ligue (O, et en détourna toujours ses enfans. Etant au ht de la mort, il dit, parlant de sa femme (a), qu'elle leur gâterait tout. Au reste, pour un prince qui avoit tant aimé le inonde, il mourut avec une grande connoissance de Dieu : ce qui arrive rarement à des grands comme lui.
Le 18 juillet, le Roy fit publier en sa presence au Palais l'edit de révocation des precedens edits de pacification faits avec les huguenots. Il dit en y allant, au cardinal de Rourbon : « Mon oncle, contre ma cons-« cience, mais bien volontiers, j'ai fait publier les « edits de pacification, parce qu'ils réussissoient au tx soulagement de mon peuple; maintenant je vais faire « publier la révocation d'iceux selon ma conscience, « mais mal volontiers, parce que de la publication d'i-« celui dépend la ruine de mon Etat et démon peuple.» On cria vive le Roy] quand il sortit du Palais; dont
Roi, et le cardinal de Bourbon, le cardinal et le duc de Guise, et le ri ue de Mayenne, qni furent signés à Nemours. Us sont connus sous le nom è!Articles de Nemours, ou Paix de juillet.
TO Ne voulut jamais étre de la Ligue : II est pourtant compris an nombre des chefs deja Ligue, dans la liste qui est jointe au manifeste du cardinal de Bourbon , du 31 mars f 585. — (-) «Sn femme : Anne d'Est, veuve dc François de Lorraine, duc He Guise.
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